James Bertrand : J’ai rencontré Arthur en 2013, alors qu’il travaillait dans un cabinet d’audit à Paris. Il m’a parlé de son projet de faire découvrir sa passion pour le café, en insistant sur le fait qu’en France, où l’on excelle en gastronomie et en vin, le café était souvent servi de manière médiocre. Son approche humaine, proche des petits producteurs brésiliens et éthiopiens, m’a convaincu de l’importance de son projet.
À l’époque, la tendance des coffee shops n’avait pas encore émergé en France. Le café, millénaire et intemporel, répond à une attente de plaisir et de dégustation, et il fédère. Un bon café se savoure dans un lieu pensé pour le bien-être, créant une ambiance accueillante, comme l’ont réussi des enseignes telles que BlueBottle. Le design de ces lieux vise à rassurer le client en lui assurant une expérience agréable.
Le nom de l’Alchimiste s’est imposé comme une évidence, inspiré par une citation de Roland Barthes : « Allons chercher nos images dans l’œuvre de ceux qui ont le plus longuement rêvé et valorisé la matière : adressons-nous aux alchimistes. » Arthur, torréfacteur, transforme le grain en un nectar, et ses associés ont adhéré à cette vision. J’ai dessiné le logo "A" comme une empreinte, symbolisant une marque singulière et universelle.
Aujourd’hui, je suis fier de travailler encore avec l’équipe. La cohérence graphique a été maintenue pendant dix ans, avec un fort engagement environnemental. Pour l’anniversaire des 10 ans, nous avons repensé le packaging, supprimant la double membrane en alu pour des paquets alliant conservation et qualité. Nous avons développé des étiquettes en papier recyclable, imprimées avec une encre végétale, rendant les paquets entièrement recyclables. La mise en place de ce processus a pris presque deux ans, témoignant de leur conviction et de leur engagement constants.
james bertrand